Les entreprises mobilisent des capitaux d’emprunt et des capitaux propres pour acheter des actifs d’exploitation et hors exploitation qui devraient générer des revenus à l’avenir. Les activités liées à l’utilisation de ces actifs d’exploitation sont appelées les activités principales d’une entreprise. Par exemple, l’activité de production et de vente de jouets pour une entreprise de fabrication de jouets serait considérée comme ses activités principales. La différence nette entre les recettes générées par les activités principales et les dépenses directement engagées pour générer ces recettes est appelée le résultat net d’exploitation.
Les dépenses d’exploitation les plus courantes
- le coût des marchandises vendues : c’est le coût de la marchandise vendue ;
- les frais de vente, généraux et administratifs : ce sont les coûts hors production directement liés aux activités d’exploitation et comprennent les salaires, les frais de publicité, les loyers et les autres frais de vente ;
- dépréciation : c’est une charge non monétaire représentant la détérioration des immobilisations d’exploitation d’une entreprise au cours d’une période de déclaration.
Dans notre exemple ci-dessus sur une entreprise de fabrication de jouets, les dépenses comprendraient :
- le coût du matériel utilisé pour créer le jouet ainsi que les coûts de la main-d’œuvre directe utilisée dans la production ;
- le loyer, les frais administratifs, les factures de services publics, la campagne de marketing et les commissions de vente.
Le résultat d’exploitation net est une mesure importante de l’efficacité opérationnelle, car il exclut l’effet du levier financier et des impôts, qui peuvent varier considérablement entre les entreprises, même dans des secteurs similaires. Le niveau du résultat d’exploitation est déterminé par divers facteurs, notamment les stratégies de prix, le coût des matières premières, les salaires et le niveau des coûts fixes par rapport aux coûts variables. Les différents éléments utilisés pour calculer le résultat net d’exploitation sont reportés sur le compte de résultat comme suit :
Vue économique résultat net d’Exploitation : Revenu – Coût des marchandises vendues (COGS) – Frais de vente, généraux et administratifs (SG&A) = EBITDA + Investissements – Dépréciation et Amortissements = EBIT ou résultat d’exploitation + Structure du capital + Résultat financier net = Résultat avant impôts (EBT) + Éléments exceptionnels et impôts + Éléments exceptionnels – impôts – intérêts minoritaires = Résultat net.
Le résultat net d’exploitation est suivi de près par les investisseurs, car il représente la capacité d’une entreprise à générer des bénéfices grâce à ses activités principales. Il s’agit du revenu avant impôt des actifs d’exploitation qui est disponible pour tous les fournisseurs de capitaux. Il est également souvent utilisé pour comparer les paramètres de rentabilité entre les entreprises d’un secteur similaire, car il tient compte de l’intensité capitalistique d’une activité. Le résultat net d’exploitation ne doit pas être confondu avec le résultat avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA), qui est une autre mesure couramment utilisée par les investisseurs pour évaluer la rentabilité des activités principales d’une entreprise. Contrairement au résultat net d’exploitation, l’EBITDA ne prend pas en compte les dépenses hors caisse de dépréciation et d’amortissement, ce qui facilite les comparaisons entre les entreprises de différents secteurs. L’EBITDA est souvent utilisé comme un indicateur du flux de trésorerie provenant des activités d’exploitation. La formule du résultat net d’exploitation est habituellement affichée comme un ajustement de l’EBITDA, comme indiqué ci-dessous.
Revenu d’exploitation = Chiffre d’affaires – COGS – SG&A – Dépréciation – Amortissement
Résultat d’exploitation = EBITDA – Dépréciation – Amortissement
Le résultat net d’exploitation doit également être distingué du résultat net qui est le résultat net d’exploitation ajusté de l’effet après impôt du levier financier, des éléments non opérationnels et exceptionnels et des intérêts minoritaires, le cas échéant. Enfin, il est courant que les analystes financiers calculent la marge du résultat net d’exploitation pour évaluer la rentabilité d’une entreprise. Elle est calculée comme le résultat net d’exploitation (EBIT) divisé par le total des revenus. Une marge d’exploitation élevée et croissante est considérée comme positive, car l’entreprise génère plus de bénéfices de base par unité de revenu.